Mont-saint-michel
I. L'histoire du Mont-Saint-Michel.
Au début du VIIIème siècle, en 708, l'évêque d'Avranches, Aubert, reçut l'ordre de construire un édifice, après la visite de l'archange Saint-Michel. Aubert fit construire une petite chapelle en forme de grotte, qui pouvait contenir une centaine de personnes. En 709, il fit aussi construire une petite église. Pendant deux siècles, des religieux accueilleront les pèlerins. Le duc de Normandie, Richard 1er, qui était lassé de cette situation, décida de remplacer les religieux par des moines. L'année 966 est retenue comme celle de la fondation de l'abbaye. Une abbaye est un bâtiment d'une communauté religieuse sous l'autorité d'un abbé. Les moines étaient de grands bâtisseurs. Ils ont fait construire une église et quelques bâtiments. Les pèlerins arrivaient de plus en plus nombreux et la réputation du Mont Saint-Michel ne tarda pas à être connue de tout le royaume. Grâce à de nombreux dons, les moines ont bâti une vaste église et plusieurs bâtiments collés à cette église : un réfectoire, un dortoir, une salle de travail, une salle de détente, une aumônerie. Une aumônerie est un lieu où les pauvres reçoivent l'aumône, c'est à dire un léger repas. Au début du XIIème siècle, les malheurs vont s'enchaîner. En 1103, le côté nord de la partie intérieur de l'église s'effondra. Durant les trentes années suivantes, l'abbaye fut enflammée & reconstruite à deux reprises. Pendant la guerre de Cent Ans, l'abbé Robert Jolivet organisa la construction des remparts dans le but de protéger la ville, et ainsi, protéger l'abbaye. En 1594, une partie de la structure de l'église est détruite par la foudre, et fut reconstruite seulement quinze ans après. Avec la Révolution, le Mont-Saint-Michel est devenu une prison. De 1792 à 1799, trois cents prêtres sont enfermés dans l'abbaye. A leurs sorties, ce seront sept cents bagnards – personnes condamnés à des travaux forcés – qui y seront enfermés. En 1863, la prison