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Lecture analytique n°1 : Montaigne, Essais, I, XX
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« Philosopher c’est apprendre à mourir »

Présentation du texte : structure et enjeux

Les enjeux du texte * Dans cette réflexion philosophique qui adopte le genre littéraire de l’essai (l’auteur nous livre directement ses réflexions dans une forme de dialogue avec lui-même et avec le lecteur), Montaigne évoque la question de la mort * L’objectif de l’auteur est d’apprendre au lecteur les moyens de se libérer de la pensée obsédante de la mort. On constate alors que le texte a une dimension didactique (délivrer un enseignement, une leçon) * Montaigne part d’observations précises du comportement humain et mentionne des exemples précis, concrets, lui permettant d’aboutir à une réflexion plus abstraite. * La mort est personnifiée tout au long du texte comme un ennemi qu’il faut savoir combattre, non pas pour l’affronter directement mais pour s’en faire un ami. * On remarque des références à l’antiquité à travers les citations latines et l’exemple des Egyptiens. * La pensée de Montaigne s’exprime souvent par paradoxes (expression d’une idée en apparence contradictoire mais censée bousculer le lecteur dans ses certitudes et le faire réfléchir autrement) : ainsi l’idée qu’il faut penser en permanence à la mort pour en plus y penser peut paraître en apparence surprenante.

La structure du texte : * Lignes 1 à 13 : description du comportement commun des hommes face à la mort, que Montaigne dénonce comme ridicule et inutile : la mort est le lot de tous les hommes, qu’ils soient courageux ou lâches. * Lignes 14 à 24 : Montaigne explique la démarche qu’il faut adopter face à l’idée de la mort : il faut s’accoutumer à l’idée de la mort, y penser en permanence y compris dans les moments de joie. * Lignes 25 à 30 : conclusion qui présente les avantages de ce changement d’attitude