Montaigne "Nature est un doux guide"
« Nature est un doux guide » de Montaigne
« Nature est un doux guide » est un extrait des Essais de Montaigne, du livre III, chapitre XIII dans lequel « vivre à propos » est la thèse qu’il y développe. Cette thèse rapportée de manière argumentative va à l’encontre de la façon de penser de son époque.
Nous nous demanderons donc comment Montaigne renverse les idées reçues dans ce texte. De ce fait, nous aborderons les procédés qu’il utilise pour mettre en avant sa thèse et par la suite verrons comment celle-ci est opposée aux idées contraires de l’époque.
Dans cette première partie, nous allons voir de quelle manière Montaigne structure cet extrait pour démontrer sa thèse. Dans ce texte, Montaigne y expose sa thèse au travers d’exemples et d’arguments. C’est donc une argumentation directe puisqu’il veut nous convaincre par la raison et non par les sentiments. En effet, dès le début du texte on relève trois tautologies « Je danse, je danse », »je dors, je dors », »je promène solitairement (…) la promenade (…) cette solitude, et à moi ».
A travers ces évidences, Montaigne nous montre que généralement, on ne fait pas totalement ce qu’on est en train de faire, que l’on ne s’y consacre pas totalement car on peut être préoccupé par le regard des autres ou par la soif, la faim, la fatigue. Par la suite, il utilise comme exemple César et Alexandre, deux empereurs grecs et romains, qu’il affirme admirer pour leurs capacités à « jouir si pleinement des plaisirs naturels » et non pas pour leur « grande besogne » de conquérants. Montaigne ne désapprouve pas les activités de César et Alexandre, il les voit simplement comme secondaires. Après cet exemple, il approfondit, à l’aide d’un dialogue imaginaire entre lui et ses lecteurs, l’idée que seulement vivre (boire, manger…) au lieu de faire des actions plus « importantes » n’est justement pas quelque chose de mauvais. En effet, il cite ce que nous nous disons pour