Montaigne

836 mots 4 pages
Différentes réalités abstraites sont présentées sous les traits d’une femme, le plus souvent par l’utilisation de la majuscule. C’est le cas pour la nature « Du temps que la Nature en sa verve puissante » (XIX), la mort « La Mort nous tient souvent par des liens subtils » (XL), la beauté « Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques » (XXI), la douleur « Sois sage, ô ma Douleur », l’élégance, la force « L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines » (XX), la folie « Te pavaner aux lieux que la Folie encombre » (XXXVII), la nuit « Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse » (XXXVIII-I), etc... La partie des Fleurs du Mal que Baudelaire consacre aux femmes est située dans la section Spleen et Idéal et est habituellement décomposée en plusieurs cycles, bien qu’on trouve des poèmes sur les femmes depuis Tableaux Parisiens jusqu’à la Mort.
-Les poèmes XXII (parfum exotique) à XXXIX constituent le cycle de Jeanne Duval, même si deux de ces poèmes ont été attribués à une prostituée surnommée « Sara la louchette » : le XXXII « Une nuit que j’étais près d'une affreuse Juive... » et le XXV « Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle/Femme impure !... » Elle était figurante dans un petit théâtre et on pense qu’elle s’appelait en réalité Jeanne Lemer, mais elle aurait changé de nom à plusieurs reprises pour fuir ses créanciers : on sait par exemple qu’elle avait pris en 1864 celui de « Mlle Prosper ». Au physique, elle avait une démarche triomphale, des cheveux noirs éclatants, de grands yeux bruns, des lèvres sensuelles, et ce que Baudelaire appelait des « seins aigus ». De caractère, elle aurait été sournoise, menteuse, débauchée, dépensière, alcoolique, ignorante et stupide... portrait peu flatteur, en vérité. Mais il est vrai qu’il recommande des femmes bêtes aux jeunes littérateurs car, selon lui, « la bêtise est toujours la conservation de la Beauté, elle éloigne les rides ; c’est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde

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