Simon DOMINGUE
Histoire et civilisation
Groupe 3122

Mozart pense au président Mao

Commentaire analytique présenté à
Mme Marie-Claude LAPALME
Littérature historique et Cinéma
Département de français

Cégep de Sherbrooke
8 décembre 2009
Balzac et la Petite Tailleuse chinoise pourrait ne s’être illustré que comme un édit parmi dans d’autres traitants de la révolution culturelle chinoise. Pourtant, une particularité de ce roman attire l’attention : Dai Sijie, l’auteur même du roman fait partit de ces millions de Chinois qui furent envoyés en rééducation pendant la reprise du pouvoir de Mao. C’est donc ici que ce roman pourtant écrit trente ans après la révolution (en 2000) et en France de surcroit va tirer toute son importance et sa crédibilité, car il s’inspire de faits vécus par l’auteur. Ce dernier va donc traiter des éléments de cette époque propre à son expérience personnelle, un portrait incomplet et plutôt négatif, démontrant que le peuple chinois lui-même ne désirait pas de cette révolution qui lui fut très néfaste.

Le livre nous amène dans une commune située sur une montagne d’une province reculée de la Chine populaire. C’est là-bas que les deux héros de notre récit vivront leur rééducation. Cette « rééducation » n’est en fait qu’un des nombreux éléments qui constitue la révolution culturelle chinoise. Cette révolution va trouver ses origines dans le grand bond en avant, une tentative d’avancement du communisme orchestré par Mao Zedong qui s’est soldée par un échec cuisant. Avec la famine et les quelque trente millions de morts qu’elle engendra à l’hiver 1957-1958, elle fut la dernière d’une longue série d’échecs politiques qui affaiblit la position de Mao au sein de son parti. À l’été 1958 ne restait donc à Mao qu’une position précaire au sein du parti et la rupture des relations sino-soviétiques ne viendra pas l’aider. C’est donc dans ces conditions qu’en 1959, il sera remplacé au poste de président du PCC par Liu Shaoqi qui lui enlèvera