Musée

3193 mots 13 pages
L'ordonnance du 4 juillet 2005 n'a pas remis en cause le principe de vérité de la filiation, entendue en tant que vérité biologique ou vérité psychoaffective. La parenté résulte aujourd'hui comme hier d'un compromis entre le rôle attribué à la preuve par les expertises biologiques et la possession d'état. C'est en examinant les délais d'exercice des actions relatives à la filiation que l'on découvre un glissement réel vers la prise en compte des intérêts patrimoniaux. Loin de s'attacher à définir ce qu'est la parenté, à valoriser la filiation vécue, et donc à responsabiliser les père et mère (idéal pourtant poursuivi dans le domaine de l'autorité parentale), le nouveau droit de la filiation s'intéresse avant tout à limiter le contentieux. Inspiré par les préoccupations d'ordre successoral, le pragmatisme du modèle familial a de quoi susciter l'inquiétude.
La filiation est la notion première à partir de laquelle se construit le droit de la famille ((1)) . Elle est un lien de droit qui se distingue de celui qui en est le support : elle est en elle-même apte à se distinguer du lien charnel, biologique. Ce rapport de droit peut se passer du lien biologique, qui en est pourtant le support habituel, si l'on se fie au plerumque fit. « Parce qu'elle est source de la parenté dont elle constitue le chaînon essentiel, la filiation apparaît en effet, avant tout, comme une institution sociale : c'est donc une création en partie artificielle qui combine nature et culture, qui tient compte des contraintes physiologiques mais en les soumettant à des manipulations et des choix d'ordre symbolique » ((2)) .
Ayant pour objet d'institutionnaliser la reproduction de l'espèce humaine, selon des règles jugées nécessaires à la société, la filiation est nécessairement l'un de ces concepts dont l'ordre et l'essence sont proprement politiques ((3)) . Entre l'enfant et ceux qui en sont les géniteurs, entre l'enfant et ceux dont on aimait autrefois dire simplement qu'ils lui avaient

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