Méditation sur la respiration
AKINCANO BIKKHU
Nous reprenons l’attention au souffle, cherchant le mouvement de toute la respiration, peut être sentant comment le souffle touche tous nos organes, touche l’espace intérieur. Appréciez votre bien-être. Installez-vous, prenez une bonne posture. Permettez-vous de laisser de côté tout ce que vous avez expérimenté aujourd’hui, sans craindre que cela disparaisse. Il ne faut plus que nous le saisissions, nous pouvons nous permettre de le laisser de côté, sans pousser, tout simplement l’abandonner dans le moment présent. Quand nous nous libérons volontairement et délibérément du connu, c’est à dire des images que nous avons d’aujourd’hui, des recueils de nos états, des rencontres, peut- être de quelques idées, précieuses bien sûr, cela nous permet d’entrer plus consciemment dans ce qui est maintenant. Permettez que cela s’en aille pour le moment. Si c’est tellement précieux, cela reviendra, ne craignez pas. Et en vous libérant de tout ça, vous allez entrer plus consciemment dans cette situation, ici, maintenant. Prenez note du fonctionnement de vos sens : ce que vous sentez, ce que vous ressentez, ce que vous écoutez, vos expériences tactiles. Constatez le climat général : énergétisé, somnolent, ennuyé, anxieux, quoique que ce soit, notez le sans tellement d’analyse, sans vous y mêler. Et puis reprenez le souffle comme objet, reprenez le va et le vient des sensations dans le ventre, la dilatation, la contraction de la poitrine, peut être le sens du toucher quand l’inspiration commence dans les narines. Choisissez comme région de votre attention, l’endroit, quel qu’il soit, - nez, poitrine, ventre - où la sensation est la plus concrète, la plus tangible. Vous permettez à l’esprit de s’y placer. Votre attention reste accueillante et les sensations viennent, les sensations s’en vont, vous restez, vous constatez leur apparition, leur changement, leur petit climat et puis leur disparition. Constatez leur profondeur, leur