mémoire de seconde guerre mondiale
Au départ on est entre mémoire et oubli, le GPRF a fait de la période de Vichy une parenthèse, on oublie « les années noires », (il s’agit de restaurer l’unité nationale nécessaire à la reconstruction du pays), il y a donc refoulement d’une partie du passé pendant une vingtaine d’années (le 8 mai n’est jour férié qu’en 1953)
II.1 Les mémoires officielles de l’immédiat après guerre aux années 60
Le mythe résistancialiste, d’une France majoritairement résistante face aux ennemis de la nation et de la république semble l’emporter jusqu’en 1969
Cette vision est portée par les gaullistes et les communistes
* la mémoire gaulliste
De Gaulle officialise lui-même ce mythe qui est ensuite porté par les gaullistes
Cette mémoire vise à donner l’illusion d’une victoire des armées de la France (FFL) et d’un peuple entré en résistance derrière le héros du 18 juin
Elle veut faire oublier la guerre civile pour mieux restaurer l’unité nationale
C’est un choix politique : la raison d’état impose une mémoire officielle qui oublie volontairement la réalité des faits.
Ce mythe culmine en 1964 avec le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon
Discours de Malraux
Jean Moulin : préfet résistant, révoqué par Vichy, il a choisi la « France Libre » en 1941, homme de gauche au service du général de Gaulle, fondateur du CNR, il devient un héros national
La France est le seul pays qui a éprouvé le besoin de se donner un héros national de la Résistance.
L’extraordinaire discours de Malraux, télévisé, célébrait sur le mode à la fois épique et funèbre l’unité de la résistance autour du général de Gaulle
Il s’agissait de gommer les divisions entre résistants, de renforcer le mythe de la France unanime
* la mémoire communiste
Les communistes portent aussi ce mythe mais pas pour les mêmes raisons
- Le PC doit faire oublier son attentisme de 40 à juin 41 (dû au pacte germano soviétique)