Méthode
La dissertation est le traitement nuancé d’un problème philosophique. L’introduction doit tout naturellement introduire le lecteur à ce problème philosophique posé par le sujet.
L’introduction part d’un élément parlant à propos du sujet, d’un élément anecdotique (mythique, littéraire, tiré de la vie quotidienne, etc.) pour aboutir à une tension que l’énoncé du sujet révèle. L’amorce passe le relais à une analyse provisoire des termes principaux du sujet, qui doit permettre d’exprimer la problématique. Le tout s’achève sur l’annonce du plan de la dissertation.
1. Amorce
Elle s’effectue à partir d’un élément particulier en rapport avec le sujet, et capable non pas tant d’y répondre que de le poser. Cette amorce doit parler au lecteur, elle doit donc être empruntée à l’expérience ou à la culture communes. Le but est de fixer l’intérêt et l’attention du lecteur. La difficulté consiste souvent moins à trouver l’anecdote ou l’exemple en rapport avec le sujet, qu’à parvenir à exprimer clairement le rapport qu’elle entretient avec lui. On évitera en particulier de raconter une anecdote pour elle-même, en limitant la narration à ce qui est strictement pertinent pour le sujet lui-même.
2. Analyse provisoire des termes du sujet et formulation de la problématique.
A. L’analyse provisoire de l’introduction comporte des définitions ainsi que quelques indications délimitant le sens dans lequel on peut entendre le sujet. On y fera utilement figurer des oppositions conceptuelles, précisant le sens du mot, ainsi que quelques remarques élémentaires de toute nature. C’est également ici que, le cas échéant, on mentionnera l’étymologie du mot, si on la connaît et si cela est utile, ainsi que les mots de même famille. Tous ces éléments, toutefois, ne doivent pas figurer pour eux-mêmes : on ne les mentionne que si cela permet de développer la compréhension du sujet. La définition des termes ne doit pas se