LECTURE ANALYTIQUE 4 : Nadja d’André Breton, La rencontre.
Intro
* Œuvre / contexte
André Breton (1896-1966) théoricien du surréalisme surnommé « le pape du surréalisme ». Mouvement né pendant les années 20 après le traumatisme de la 1ère guerre Mondiale, le monde rationnel a emmené les hommes à la barbarie. Les surréalistes privilégient le surgissement de l’inconscient et du hasard. 1er manifeste du surréalisme en 1924.

* Texte
Nadja est un récit autobiographique dans lequel Breton relate sa rencontre avec une mystérieuse jeune femme, Nadja. L’auteur y développe les thèmes de la folie et de l’inconscient.
Le passage : raconte sa 1ère rencontre avec Nadja mais refuse d’utiliser les techniques du romanesque.

* Problématique
Comment grâce à la variété des modalités d’écriture, Breton rend-il compte du caractère insolite de sa rencontre avec une héroïne surréaliste ?

I. Un récit interrompu et perturbé A. Un récit au présent très structuré 1. Le récit est actualisé par l’emploi constat du présent. * Impression de vivre la scène en temps réel du point de vue de Breton qui fait figure de narrateur personnage * présent de l’indicatif qui permet d’exprimer des actions ponctuelles « je vois » « j’adresse » « elle sourit » « nous nous arrêtons », des actions qui durent « elle va la tête haute » « elle se pose à peine ». * Eléments de description de Nadja, pause dans le récit « je la regarde ».
Alternance permet de conclure sur la multitude des interruptions dans le récit. 2. Récit structuré. * Importance du regard, répétition du verbe « voir ». * Utilisation du passé composé doute/incertitude. * Dialogue au style direct
Plus Breton est présent, plus les phrases sont longues, cette présence interrompt sans cesse le récit.

B. Un récit souvent interrompue 1. Passage entre parenthèse * Longue parenthèse coupe le récit de manière inattendue, elle interrompt une phrase et reste inachevée.