Nagg, personnage agaçant, enquiquineur et « maudit progéniteur » comme le dit son fils Hamm, est donc le mari de Nell, la Conscience de la pièce, qui meurt au cours de l’œuvre. Tous les deux ayant un patronyme à double consonne, ils accentuent en plus leur similitude par de nombreux éléments, plus ou moins évidents, comme leur même « teint blanc » ou leur « bonnet de nuit […] en dentelle ». Tout d’abord, Nagg et Nell sont atteints d’un même handicap, victime d’un accident de tandem où ils y ont laissé leurs « guibolles » et sont ainsi devenus tous les deux cul de jatte ! D’autres part, le couple marque la même déchéance physique de par leur vue et leur ouïe défaillant. Ce moment de la pièce met aussi en évidence le caractère symétrique de leurs répliques, qui marque l’union des amoureux.
En effet, l’union de par leur affection et leur souvenir est fondamentale dans la relation du couple. Leur cohésion, mit en évidence par les poubelles proches, l’unité des personnages, l’appellation « mon gros » de Nell, ou encore l’attention de Nagg lorsqu’il préserve les trois quarts de son biscuit et pleure la mort de sa femme, montre en plus des similitudes, la presque uniformité du couple, cela accentué par les souvenirs comme leur « après midi d’avril » au lac de Côme. Enfin, leur dépendance envers les autres personnages et leur maltraitance physique et morale de leur fils despote, finalise la ressemblance de chacun qui pousse à croire que Nagg et Nell ne