Nana et les romans naturalistes
Sujet :
Voici la réaction de Nana suite à la lecture d’un roman naturaliste :
« Elle se révoltait, elle disait que tout cela était faux, témoignant d’ailleurs une répugnance indignée contre cette littérature immonde, dont la prétention était de rendre la nature; comme si l’on pouvait tout montrer ! Comme si un roman ne devait pas être écrit pour passer une heure agréable ! En matière de livres et de drames, Nana avait des opinions très arrêtées : elle voulait des œuvres tendres et nobles, des choses pour la faire rêver et lui grandir l’âme. »
Partagez vous cette conception de la lecture avec Nana ?
Vous appuierez votre réflexion sur l’étude de passage précis de Nana, mais aussi sur vos lectures personnelles.
On doit à Émile Zola d'avoir formulé et illustré avec le plus de rigueur les préceptes du roman naturaliste. Suivant la division tripartite de l'âme chez Platon, le romancier doit s'intéresser aux passions de la bête humaine, qu'avaient jusque là déconsidérées les poètes et les romanciers classiques et romantiques qui s'intéressaient avant tout aux fonctions intellectuelles et morales chez l'être humain. Il faut «faire vrai», celui qui s'attarde à l'analyse psychologique est «traître à la vérité». Nana est un roman d’Émile Zola publié en 1880, le neuvième de la série les Rougon-Macquart, traitant le thème de la prostitution féminine à travers le parcours d’une courtisane dont les charmes ont affolé les plus hauts dignitaires du Second Empire. L’histoire commence en 1868. Dans le sujet Zola est ironique lorsqu’il prête dans la bouche de Nana un jugement sur la lecture naturaliste. En effet, il est « le maître » du naturalisme, pourtant il tient des propos, de part Nana, négatifs face à se mouvement littéraire. Le sujet nous informe de la réaction de Nana à la suite d’un roman naturaliste. Cette dernière nous fait part de ces critiques : selon elle, le naturalisme rendrait la littérature « immonde » car il a la prétention de «