1. Repères – Nanomatériaux
Cette note de synthèse donne une définition du terme « nanomatériaux », présente quelques exemples d’applications des nanomatériaux et présente quelques atouts des nanomatériaux en termes de potentiel d’innovation.

1.1. Définition
Les nanomatériaux peuvent être définis comme des matériaux composés ou constitués pour tout ou en partie de nano‐objets, qui leur apportent des propriétés nouvelles et spécifiques de l’échelle nanométrique (typiquement entre 1 et 100 nm). En effet à cette dimension proche de l’échelle des atomes, les lois de la physique quantique deviennent prépondérantes devant les lois de la physique classique, qui régissent le comportement de la matière à l’échelle macroscopique. Les structures nanométriques ouvrent la voie à la synthèse de nouveaux matériaux présentant des propriétés mécaniques, électriques, magnétiques, optiques et catalytiques originales ou offrant des combinaisons de ces propriétés, et qui peuvent différer des comportements observés sur le même matériau à une échelle différente.
Les nanomatériaux peuvent être classés en trois grandes familles : nano‐objets « isolés », matériaux nanostructurés en surface (assemblages multicouches, revêtements nanostructurés sur un substrat) et matériaux nanostructurés en volume (nanocomposites, matériaux nanoporeux…).
Les « nano‐objets » se présentent sous des formes très diverses : particules (nanoparticules métalliques, d’oxydes, de céramiques, de terres rares, cermets, dendrimères…), capsules (sphères creuses : liposomes, fullerènes…), fibres/fils (nanofils semi‐conducteurs, métalliques, d’oxydes métalliques…), tubes (nanotubes de carbone, nanotubes de nitrure de bore…) ou encore de feuillets/plaquettes (nano‐argile…). Ces formes sont dictées par la technique et la méthode de synthèse et sont choisies en