Nationalisation apres guerre europe occidentale
Fondée en 1960 par Jean Maitron un historien français Le Mouvement social est une revue sociale trimestrielle consacrée à l'histoire sociale.
Le Mouvement social n°134 paru en Janvier 1986 sous la direction d'Antoine Prost traite des nationalisations d'après-guerre en Europe occidentale.
Antoine Prost présente l'introduction de la revue en cinq pages.
En 1980, les historiens se sont intéressés au passé de la nationalisation. Cette revue expose plusieurs articles de différents historiens traitant des nationalisations en France et dans différents pays d'Europe tels que la Grande-Bretagne, l'Autriche, l'Allemagne ou encore l'Italie durant la Libération. En Europe l'après-guerre a été une période favorable à la nationalisation des secteurs stratégiques des services et de l'industrie :électricité, transport ferroviaire.
Une nationalisation est une opération de transfert à la collectivité nationale des moyens de production privés. La nationalisation d'une entreprise consiste pour un État à entrer dans le capital de celle-ci à plus de 50% afin d'en prendre le contrôle direct. Elle peut s'opérer soit par une indemnisation des propriétaires privés soit par une confiscation sans contrepartie financière (après une guerre par exemple). Les nationalisations de l'après-guerre reposent sur la conviction qu'une réorganisation de certains secteurs par l’État est nécessaire si l'on veut éviter le chômage et lutter contre le gaspillage et abus auxquels conduisent les intérêts privés. Les nationalisations sont très différentes entre les pays.
Aussi nous nous demanderons quels sont les enjeux des nationalisations en Europe Occidentale au sortir de la guerre ?
Ont-elles été effectives dans tous les pays d'Europe exposés dans cette revue ?
Dans quelles mesures les nationalisations permettent-elles un retour de l’État dans la sphère économique ?
Dans un premier temps nous étudierons