Naturalisme et ses principes

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Le Naturalisme et les principes

Zola et le Naturalisme - Verga et le Vérisme: analogies et différences En 1875 apparaît en Italie la traduction du roman de Zola, La Curée, roman qui présente la corruption de la bourgeoisie et le monde de la spéculation. Le livre est bien accueilli, surtout à Milan et deux romanciers, Luigi Capuana et Giovanni Verga, contribuent à faire connaître dans les milieux de gauche l'œuvre de Zola, écrivain réaliste et social qui lutte contre les méfaits de la société de son temps.
Verga, qui envisageait écrire un cycle, où il voulait mettre en scène ceux qui dans toutes les classes sociales luttent pour la vie, les vaincus notamment, traduit les principes esthétiques de Zola dans ses romans et I Malavoglia.
Pourtant on observe des différences profondes entre l'œuvre de Zola et Verga.
Chez Verga l'aspect scientifique du Naturalisme est secondaire, il refuse la subordination de l'art à la science; il accepte, au contraire, la parfaite impersonnalité et le réalisme linguistique.
Tous les deux utilisent donc les techniques narratives de la focalisation interne et le discours indirect libre pour atteindre l'impersonnalité et l'objectivité, mais leurs objectifs divergent.
Comme Zola, Verga utilise le discours indirect libre mais de façon plu régulière et lié organiquement à la narration. Il y a, chez Verga, un narrateur anonyme qui veut s'éclipser derrière le personnage et représenter la mentalité populaire avec ses distorsions, ses préjugés et se méchancetés ( exemple: la nouvelle Rosso Malpelo, par la technique du straniamento,la position du narrateur coïncide avec la violence du milieu des mines, la perspective des gens qui y travaillent; la nouvelle La Roba, la technique du straniamento rovesciato fait coïncider le point de vue du narrateur avec celui du personnage, Mazzarò, égoïste et avare, dont les comportements et les moyens utilisés pour s'enrichir ne sont pas critiqués du narrateur mais présentés comme s'ils étaient tout à

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