nelligan
Poète québécois, fils d'un père irlandais et d'une mère (québécoise) canadienne-française, né à Montréal (24 déc. 1879 -- id., 18 nov. 1941). Dès ses premières années, Nelligan sombre dans une profonde mélancie. Il ne peut s'astreindre à des études suivies. À partir de seize ans, il publie dans divers journaux des poèmes d'une inspiration étrange, morbide, mais géniale, à la fois parnassienne et symboliste. À dix-neuf "sombré dans l'abîme du rêve ", il est hospitalisé dans une maison de santé. Mis à la porte de la retraite, 25 ans plus tard, par faute de pension non payée, il se rend de lui-mêne à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu (asile d'aliénés) et reprend sa vie de pensionnaire (d'assisté social) et ses rêveries. L'hôpital lui confie plusieurs responsabilités démontrant ainsi la confiance qu'on avait en lui et en ses facultés. "Je suis coupable, je suis coupable de poésie"...Destin tragique! 100 ans plus tard, on aurait dit de lui qu'il était original et non pas qu'il était fou! "C'est qu'en cette Nouvelle-France, il avait réussi, à son insu, bien sûr, à devenir le premier d'une longue lignée de poètes maudits. Mais chez nous, la spécificité de la malédiction vient du fait que le poète ainsi mis à l'écart l'est non pas par la société, - elle n'a que faire de la poésie, - mais par ses propres pairs, les poètes eux-mêmes, qui, de bas acabit, cherchent sans cesse à abattre l'arbre qui fait ombrage à leur forêt."Référence: Bernard Courteau, Nelligan n'était pas fou Nelligan est sans contredit le poète national du Québec. Son oeuvre est celle d'un adolescent déchiré. Sa poésie reflète un coeur prématurément meurtri et une sensibilité exacerbée. Trois de ses poèmes résument l'essentiel de son destin d'homme et d'artiste: La Romance du vin, Le Vaisseau d'or et Devant deux portraits de ma mère. Grâce à ses formes d'expression originales, l'oeuvre de Nelligan marque une étape importante dans l'histoire de la poésie canadienne-française. Ses oeuvres seront