Nevermore
Étude comparée
La lecture des quatre poèmes suivants peut aider à comprendre le poème qui nous concerne, à savoir NEVERMORE. Nous retrouvons en effet plusieurs éléments de notre poème dans chacun des textes . Les deux premiers proviennent du même recueil, Poèmes Saturniens, les autres des Fêtes Galantes.
a) Mon rêve familier : évocation de la femme aimée, vénérée, et dont la voix revient comme un écho dans les derniers vers : lointaine, et calme et grave. (Voix d’or vivant, douce et sonore dans Nevermore.). Ici, c’est son nom qui est « doux et sonore » ! Cet amour est lointain (« que la vie exila » , rêvé (vers 1)
b) La célèbre Chanson d’automne (citée par Serge Gainsbourg dans Je suis venu te dire que je m’en vais) utilise et abuse du thème de la mélancolie et de l’automne. Toute la pluie, la tristesse ; la souffrance dégoulinent sur le poète qui erre, âme en peine, pensant avec nostalgie aux « jours anciens » et pleurant. Il se compare lui-même à une feuille morte…
c) Le thème des ingénus, repris cette fois par Alain Souchon (Voir sous les jupes des filles) est un thème plus alerte, traité sans aucune vulgarité d’ailleurs par Verlaine : le désir adolescent est provoqué par la vision fugitive des jambes, quand le vent, par hasard… « Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous », dit Verlaine. De même, le personnage s’effraie de la complicité de ces jeunes filles qui se pendent « rêveuses à nos bras » et glissent à l’oreille « des mots si spécieux » que les esprits des –trop jeunes- garçons en sont tous retournés. « notre âme depuis ce temps tremble et s’étonne »… Il se demande encore, bien après : « Non, dites-moi, elle n’a pas voulu dire cela, vraiment ? Avec son air de Sainte-Nitouche ! Et dire que je n’en ai pas profité ! Que j’étais stupide ! » Vous remarquerez que la proposition amoureuse a encore lieu un soir d’automne
d) Enfin, le Colloque sentimental parle lui, de désir enfui, « lèvres molles », « extases anciennes » avec comme