A une passante lecture analytique
Les tercets sont une méditation du poète après le passage de la femme, il dialogue avec elle. La lecture du poème nous invite à nous demander en quoi ce poème renouvelle-t-il le topos de la rencontre amoureuse. Pour cela, nous verrons dans un premier mouvement l’apparition de la passante, dans un deuxième mouvement la fascination du poète et pour dans un troisième et dernier mouvement un amour impossible.I. L’apparition de la passante (v 1 à 5) Nous pouvons constater que le premier vers n’est pas consacré à la description de la passante mais à Paris. Cet alexandrin se caractérise par une allitération en r et en s : « La rue assourdissante autour de moi hurlait » qui rend audible le bruit de la …afficher plus de contenu…
Pourtant, elle semble arrêter le temps comme le suggère l’énumération du vers 2 : « Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, » Les adjectifs qualificatifs qui la désignent mettent en évidence sa grâce : « longue, mince ». L’oxymore : « douleur majestueuse » révèle que Baudelaire est attiré par cette femme parce que ce qui émane d’elle, ce mélange de beauté et de souffrance, fait écho aux deux sentiments qui l’animent : le spleen et l’idéal.Le vers 2 retarde l’arrivée de la passante puisque le verbe de mouvement : « passa » et le sujet : « Une femme » ne figurent que dans le vers qui suit. Il y a, ainsi, un effet