Nicolas Fouquet est né en janvier 1615 à Paris, mort le 23 mars 1680 à Pignerol. C’est un homme d'État français de haut rang, le surintendant des finances à l'époque de Mazarin, procureur général au parlement de Paris. Le père de Fouquet avait été nommé à plusieurs postes de haut rang par Richelieu qui l’avait repéré. Ainsi, grâce à sa famille aisée, Nicolas Fouquet fut dès son enfance introduit dans les domaines de la justice de l’intendance et de l’économie et accéda aux meilleurs postes, dans les meilleures places dans la société. Après avoir gravit les échelons, été procureur général du parlement de Paris et avoir eu une conduite exemplaire, Fouquet est nommé le 7 février 1653 surintendant des finances (il succède au Duc de Vieuville). Les finances royales affaiblies par la guerre et les dépenses du roi sont catastrophiques mais rapprochent le roi de Fouquet qui assure ses fonctions en faisant son possible pour les améliorées. C’est malheureusement se poste de surintendant des finances qui va causer la chute de Nicolas Fouquet. Incontournable par le pouvoir, il fait de l’ombre au jeune roi, l’agace et suscite sa jalousie. Le roi Louis XIV, 25 ans, décide de régner seul et sans partage en instaurant la monarchie absolue, et profite de la mort du cardinal Mazarin, qui protégeait Fouquet, pour agir et donner l’ordre d’arrêter ce dernier, conseillé et encouragé par Colbert qui vise sa place. La chute de Fouquet est donc sans doute programmée dès la mort de Mazarin. Accusé de lèse-majesté et de malversations, présenté donc comme un factieux et un corrompu, Fouquet est arrêté à Nantes le 5 septembre 1661. Le procès retentissant de Fouquet va durer des mois, totalement manipulé par le pouvoir, au cours duquel un Fouquet brillant tient tête au roi et à Colbert, et cherche avec l’aide de sa famille et de ses amis à sauver sa tête en parvenant à retourner en sa faveur une opinion publique passionnée par les débats, son seul espoir face à la brutalité du pouvoir