Nietzsch

293 mots 2 pages
Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Aussi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême ... Nietzsche

Fonction des guillemets pour l'expression « bénédiction du travail » ? Quels sont les différents arguments dont fait état Nietzsche, pour affirmer qu' « un tel travail constitue la meilleure des polices » ? Quel est le fondement, en dernière analyse, selon Nietzsche, de cette société du « travail » ? Quelles sont les valeurs qui y sont ainsi subordonnées, voire niées ? Que pensez-vous de l'analyse de Nietzsche, et notamment de l'analyse du fondement de cette société ? Fonction des guillemets pour « travailler » ? (Ce texte est extrait d'Aurore, écrit entre 1879 et 1881.) Qu'est-ce qui (ou qui) est visé par ce texte ? En quoi ce texte présente-t-il un enjeu philosophique, et n'est pas un essai de sociologue ou d'historien

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