Peut – on mettre fin aux préjugés ?

D´une manière générale, le point de départ d´un préjugé est la généralisation superficielle ou le stéréotype. C´est une attitude normalement discriminatoire envers des personnes, des lieux ou coutumes qui nous sont étranges. Il y en a de différents types : les préjugés raciaux, religieux, sexuels, politiques, culturels, socio-économiques… Ceux-ci peuvent entraîner beaucoup de disputes entre les hommes et rendent difficile une vie en communauté. On peut donc se poser une grande question philosophique : Est–il possible de finir avec les préjugés? Dans une première partie, on va donc montrer qu´il est impossible de finir avec les préjugés. Ensuite, on va mettre en évidence que certains préjugés ont été éliminés par des découvertes scientifiques ou des avances technologiques. Finalement, on va argumenter que, non seulement il est impossible de finir avec les préjugés, mais encore, parfois, il serait préjudiciel de le faire.

On a tous des préjugés, en plus ou moins grand degré. Le combat aux préjugés est une lute constante qu´on a besoin d´entamer à chaque décision ou contact avec autrui. Des lois et des mesures judiciaires essayent de défendre ses victimes, mais elles n´arrivent pas à résoudre le vrai problème. On observe que l´éducation donnée par les parents et la vie en société n´aident pas à la résolution de la question. Les enfants absorbent de manière très rapide les préjugés de ses parents et des personnes qui les entourent. Ils ne pourront donc pas construire ses propres croyances et opinions sans être influencés. Si on suit Descartes, on comprend que le préjugé est naturel et qu´il appartient à notre condition. Les préjugés sont d´abord des « évidences » : on estime sans penser et on qualifie sans analyser. Il est très difficile de résister à la force des évidences, même de celles qui sont fausses. Les préjugés n´appartiennent donc pas au domaine de la pensée. Ils existent parce qu´on a pas « jugé ».