Notre conscience temoigne t elle de notre liberté
N’avons-nous pas immédiatement grâce à notre conscience un sentiment de liberté plus ou moins grand ? Ce sentiment est-il confirmé par un examen de conscience approfondi sur nous-mêmes ?
Ou cet examen est-il la condition pour que l’on devienne libre ?
I. Si on s’en tient à la conscience immédiate, on peut avoir un sentiment mitigé face à la question de notre liberté (reprise de la thèse de Bergson pour le A concernant la liberté intérieure de choix).
A. D’un côté on se sent intérieurement libre car on a des choix à faire, on sent que face à ses choix, on est seul. De plus, comme on choisit souvent en fonctions de nos désirs et valeurs, on a le sentiment que l’on choisit ce que l’on veut, ce qui nous correspond donc qu’on est libre. De même, on a l’impression d’être maître de nos choix et on prend conscience qu'ils dépendent de
nous et nous les considérons comme nôtres, d'où regret et remord.
B. D’un autre côté, on sent aussi que des limites multiples nous sont imposées par les autres, la vie en société, l’Etat. On ne peut pas faire tout ce que l’on désire ; il y a des choix qui nous sont refusés par la nature ( ne pas satisfaire nos besoins, ne pas mourir) par notre nature ou condition
( ne pas travailler, ne pas vivre avec les autres), par la société, la morale et même notre raison, notre morale.
En somme, on a le sentiment de faire ce que l’on désire dans certaines limites. Pour certains, ils ne se sentent pas libres car pour eux la liberté est absolue ou pas, pour d’autres ils se sentent libres car ils se voient choisissant et faire certes pas tout ce qu’il désire, mais ce qu’il désire.
Mais ne peut-on pas penser que tous sont dans l’illusion et que la conscience réfléchie dissipe cet illusoire sentiment de liberté ou de non liberté ?
II. Si on s’élève au plan de la conscience réfléchie, si on approfondit l'examen de conscience, on peut se rendre compte que :
D’un côté, ceux qui