Paulo coelho
Bien que tiré d’un journal intime véridique, comme précisé en annexe de l’ouvrage, le livre s’apparente à mes yeux davantage à une fable sur les relations complexes entre l’amour et le sexe qu’à un « documentaire vérité » sur la vie d’une prostituée. Les personnages sont tous parfaits dans le rôle qui leur est assigné, que ce soit le gérant du bar yougoslave, le propriétaire du cabaret venant chercher des danseuses sur la plage au Brésil, le plagiste interprète entremetteur, les « collègues » de Maria, les clients, y compris l’incontournable banquier, l’Arabe richissime, le directeur de maison de disques sado-maso. Même la description des habitants de Genève n’échappe pas à la règle du cliché.
Grâce au journal, dont les extraits alternent avec les autres chapitres de l’histoire, le lecteur se met au même niveau que Maria qui elle-même assiste en spectateur au déroulement de sa propre vie. Maria se veut maîtresse de son destin et ce n’est pas poussée par la misère qu’elle se tourne vers la