Nouvelle policière
M algré ses mains collées sur ses oreilles, elle avait tout entendu. La cavalcade dans le hall d’entrée de l’immeuble, les insultes, les coups, les sanglots et les cris étouffés. Risquant un regard à travers le juda de sa porte d’entrée, elle les avait vus s’enfuir. Grâce à la lumière du hall, elle a pu distinguer trois hommes de race blanche. Mais de par son âge, sa vue pouvait lui jouer des tours. Les bruits s’étaient arrêtés, pourtant Henriette DORSET restait immobile, le front appuyé sur sa porte. Qu’aurait-elle pu faire ? Seule, à son âge ? Les fêtes du quinze août et une canicule imprévue avaient vidé l’immeuble de ses habitants. Il ne restait plus qu’elle, au rez de chaussée, et sa vieille amie Jeanne MORSIN, au deuxième étage. Henriette entendit des pas lourds dans l’escalier. Elle reconnut la démarche de son amie. Elle qui n’osait pas bouger, trouva son amie bien imprudente de s’aventurer sur les lieux à présent désertés. Le cri qui déchira le silence, la sortit de son immobilité. La voix de Jeanne : ( Julie…Oh ! Mon Dieu ! Ma petite Julie…A l’aide ! Henriette DORSET ouvrit la porte prudemment.
Il était trois heures du matin, lorsque le téléphone sonna chez l’inspecteur MONTAIGNE : ( Allo ?! ( Inspecteur MONTAIGNE ?...Jules PAIN à l’appareil. Un crime a été commis 4 rue Balzac, dans le treizième arrondissement. On a besoin de vos services. L’inspecteur MONTAIGNE est un homme très respecté dans le milieu de son travail, grâce à son professionnalisme. De petite taille et assez rondouillard, avec des cheveux bruns, toujours très bien coiffés et portant le même costume noir à chaque en enquête. Quand il arriva sur les lieux du crime, la police et les pompiers étaient déjà présents. ( Ah ! Inspecteur MONTAIGNE vous voilà ! Il s’agit d’un meurtre avec viol. Nous n’avons pas plus de renseignements. La victime s’appelait Julie CALLET. Elle avait vingt deux ans. Elle vivait avec sa grand-mère depuis