Néologismes.pdf
Le statut de la longueur vocalique donne lieu à deux interprétations.
- Les voyelles longues sont phonologiques,
- Les voyelles longues sont des séquences de deux voyelles identiques
La première interprétation est justifiée par le fait que les voyelles longues peuvent aussi contraster avec des voyelles brèves dans un même environnement phonique comme nous le montrent les exemples ci-dessous.
- La voyelle i :
L’identité phonologique de la voyelle i : ressort des oppositions suivantes : i:/i i:/i
- La voyelle longue /a:/ L’identité phonologique de la voyelle /a:/ ressort des oppositions suivantes : a:/a - La voyelle longue /ɔ :/ L’identité phonologique de la voyelle /ɔ/ ressort des oppositions suivantes : ɔ :/ɔ
- La voyelle longue /u:/
L’identité phonologique de la voyelle /u:/ ressort des oppositions suivantes : u:/u
Il ressort de ces oppositions que les voyelles longues i :, a :, ɔ : et u : sont phonologiques. La longueur vocalique est donc pertinente.
Cependant, certains faits mettent en cause la pertinence de la longueur vocalique.
- D’abord, des tons différents (modulés) sont associés aux voyelles longues, mais ce fait n’est pas attesté au niveau des voyelles brèves.
Exemples : (ù) jí ̀: (il) a refusé (ù) kpí ̀: (il) est mort
Dans ces exemples les tons différents sont associés aux voyelles longues, mais il est impossible de trouver des voyelles brèves avec des tons modulés. La conséquence est qu’il est impossible de former des paires minimales avec des tons modulés. Ce fait met en cause la pertinence de la longueur vocalique dans la mesure où les paires minimales doivent couvrir tous les genres de tons.
Ensuite, la longueur peut être analysable en séquences de voyelles ; ce qui permet de faire une telle analyse est le fait que d’une part, au niveau de