Odyssée et parole
Tout d’abord on peut remarquer que les aèdes ont un pouvoir de la parole important. Ils savent utiliser la parole comme il le faut, puisque ils en ont un savoir, par exemple lors de leur récitation accompagnée de leur lyre, ils savent raconter de sorte que les orateurs accrochent à ce qu’ils récitent, comme nous pouvons lire dans le chant VIII, V.43, page 125: « Vous manderez Démodocos, divin aède, auquel un dieu donna de nous charmer de son chant, quel que soit le thème qu’il choisit. ». Les aèdes dans leurs chants font vivre la gloire, l’histoire du héros qui n‘est plus, ils la racontent comme s’il l‘avait vécu, comme le message d’Ulysse à Démodocos nous le prouve, chant VIII, V.489 à 491, page 137: « tu chantes avec un grand art le sort des Grecs, tout ce qu’on fait, subit et souffert les Argiens, comme un qui l’eut vécu, ou tout au moins appris d’un autre! » D’où l’importance qu’accorde les aèdes à leurs chants. Puisque les aèdes en quelque sorte partagent avec les autres le pouvoir de la parole, le pouvoir est alors commémoratif. Les aèdes quelques fois, peuvent avoir l’aide d’une muse s’ils le souhaitent cependant il y a une contre partie. Comme pour Démodocos qui perdit sa vue pour pouvoir avoir l’aide d’une muse, ce qui rend le chant de l’aède plus émouvant, comme lorsque l’aède des Phéaciens, soit Démodocos, à la demande d’Ulysse raconte la fin de la guerre de Troie. Ulysse va jusqu’à verser quelques larmes, comme il est écrit chant