Origines de l'inflation
L’inflation, qui correspond à une augmentation générale, auto-entretenue et cumulative des prix, est le mal qu’il faut combattre selon les monétaristes. Si on admet qu’elle est toujours et partout d’origine monétaire, les États ont effectivement des moyens pour lutter. Mais cette analyse déjà présente au 16ème siècle ne peut recouvrir toutes les situations inflationnistes, et ce mal monétariste est plutôt pour les Keynésiens un mal nécessaire permettant le développement d’une euphorie favorable au plein emploi. L’inflation traduit de toute façon des relations conflictuelles sur le partage des ressources. Le monde moderne est bien trop complexe pour que la lecture de l’IPC soit suffisante pour juguler les mécanismes inflationnistes. Le partage des richesses est loin de faire consensus et l’inflation privilégie toujours certaines catégories aux dépens des autres, mais se focaliser sur l’IPC c’est risquer de passer à côté des conflits à l’œuvre dans l’inflation contemporaine.
I L’inflation comme phénomène strictement monétaire 1) La théorie quantitative de la monnaie Théorie de Bodin, inflation au 16° et au 19° siècle en lien avec les découvertes d’or et d’argent. 2) L’analyse monétariste La présentation de l’équation de Fisher, l’analyse monétariste : Friedman et les anticipations adaptatives mais aussi Lucas et les anticipations rationnelles. C’est la suprématie de ces approches qui explique les politiques monétaires et la lutte contre l’inflation des années 80’. Référence à la politique française de rigueur après 82, désinflation dès qu’on augmente les taux d’intérêt et que l’État cesse ses politiques de relance. Les politiques monétaristes sont indiscutablement efficaces dans la lutte contre l’inflation, car pour qu’une inflation se développe il faut que la