Orphée offre différents visages au cours des œuvres poétiques étudiées. quelle part d’héritage et quelle part d’invention remarquez-vous dans orphée-roi ? comment les expliquer et les motiver ?
Eut égard à la portée universelle des questions de la beauté et de l’inspiration, le mythe d’Orphée et de sa descente au enfers à, depuis sa création, inspiré bon nombre de poètes et de musiciens. Chaque oeuvre porte ainsi en elle sa part d’innovation et son empreinte héréditaire. C’est le point de départ engagé par le sujet : « Orphée offre différents visages au cours des œuvres poétiques étudiées. Quelle part d’héritage et quelle part d’invention remarquez-vous dans Orphée-Roi ? Comment les expliquer et les motiver ? » S’il semble qu’en effet une influence des œuvres précédentes, s’agissant d’Orphée, s’applique à celle de Segalen, cette dernière parait cependant se particulariser par rapport aux motifs les plus récurrents. Ce qui nous amène à envisager le problème suivant : En quelle mesure Segalen fait-il de son Orphée-Roi une œuvre unique et indépendante, en s’appropriant pleinement certains thèmes connus du mythe d’Orphée ? Certes, nous y retrouvons le type du poète par excellence, et de nombreux points communs de la révélation d’un monde de beautés ignorées existent entre celle de l’Orphée-Roi et ses prédécesseurs. Mais la spécificité de cette œuvre se trouve surtout dans le rapport à la musique, qui, pour lors, est une réelle innovation.
Si l’œuvre de Segalen s’enrichit des nombreuses adaptations du mythe d’Orphée, notons tout d’abord l’analogie des visions antiques et romantiques du personnage à travers ce texte. Au premier abord, c’est la représentation du XIX siècle qui semble prépondérante. En effet, nous remarquons que si Orphée transmet des connaissances aux hommes, en aucun cas il ne s’agit de répondre à une question anthropologique. Par « hommes » entendons éventuellement le vieillard citharède, mais surtout, Eurydice, qui est la