Oticon et ses activités
Les prothèses auditives représentaient environ 90% du marché de l’audiologie en 1998. Ce marché de plus d’un milliard de dollars était encore en croissance en 1998. Les experts anticipaient que la structure de l’industrie demeurerait stable mais que l’on y observerait plusieurs fusions/acquisitions.
Oticon visait le marché haut de gamme, où l’expertise et la réputation les différentiaient des fabricants bas de gamme.
Toutefois, Oticon connaissait des difficultés. La compagnie trainait derrière ses concurrents technologiquement. Le marché des appareils inter-oreille était en forte croissance alors que le marché des appareils à l’exterieur de l’oreille connaissait un déclin. Oticon avait adopté une attitude réactive, n’investissant pas assez dans la recherche et le développement. La différentiation par ajout de nouvelles fonctions était un catalyseur clé des ventes et Oticon n’offrait pas plusieurs fonctions offertes par ses concurrents. Dès 1985, Oticon était dans une situation hazardeuse. Sa part de marché était passée de 15% à 7%, laissant sa position de chef de file à Siemens et se classant troisième. L’industrie devenait très compétitive.
Suite à des pertes de plus de 41 million en 1987, le conseil d’administration d’Oticon a décidé de nommer Lars Kolind comme CEO. Celui-ci était le troisième chef d’entreprise d’Oticon depuis 1904, et n’avait aucune expérience antérieure dans l’industrie de l’audiologie. Lars Kolin était innovateur dans sa vision et son style de gestion. Les anciens cadres d’Oticon, plus conservateurs, gardaient tous des postes sur le conseil d’administration.
Lars Kolind a entamé plusieurs changements, dans le but de redresser la situation d’Oticon. Tout d’abord, il a