Papauté s'avignon
L'Eglise, forte des succès des croisades, tente d'imposer en Occident une théocratie en soumettant les rois à sa volonté. Mais les temps changent. Les templiers n'ont pas pu empêcher la perte de la terre sainte. Les papes se heurtent au pouvoir croissant des souverains des grands Royaumes d'Occident.
Le chaos politique est tel, que le pape pour sa propre sécurité réside de moins en moins à Rome. Il doit, de plus, se heurter a une opposition interne avec les ordres mendiants et notamment les franciscains qui sont a leur tête. Ils veulent un retour du christianisme originel et critiquent la richesse et la corruption de l'Eglise.
C'est dans ce contexte que Clément V est élu pape. Il fait tout son possible pour se concilier les bonnes grâces du puissant Philippe le Bel. Suite à son élection, et, à cause des conflits, il décide de déplacer la cour pontificale, pour seulement un temps, à Avignon. En effet l'Eglise ne tient plus se rôle culturel et social qu'elle détenait auparavant.
Cette papauté établie a Avignon, semble solide. Elle resserre par la mise en place d'organes centralisateurs, le contrôle qu'elle exerce sur le clergé. Elle s'enrichit.
Mais elle devient, à cause de ses prétentions autoritaires, de son opulence, et par suite également de son attitude politique, souvent trop liée aux intérêts de la cour de France, l'objet de vives critiques, et perd donc de son prestige spirituel.
Ces difficultés sont-elles des barrières pour l'entente et la coordination entre la papauté fraichement établie à Avignon et le Royaume de France? Philippe le Bel ne peut coordonner ses idées politiques avec le pape Clément V. L'arrivée de Jean XXII se voudra être un souffle nouveau pour