Parabole de l'âne
Une parabole est un récit symbolique et ici, tout est symbole.
Elle s’intitule : « La corde ».
Un paysan avec trois de ses ânes se rendait au marché pour vendre sa récolte.
La ville était loin et il lui faudrait plusieurs jours pour l’atteindre. Le premier soir, il s’arrête pour bivouaquer non loin de la maison d’un vieil ermite. Au moment d’attacher son dernier âne, il s’aperçoit qu’il lui manque une corde : « si je n’attache pas mon âne, se dit-il, demain il se sera sauvé dans la montagne ! »
il monte sur son âne après avoir solidement attaché les deux autres et prend la direction de la maison du vieil ermite. Arrivé, il demande au vieil homme s’il n’aurait pas une corde à lui donner.
Le vieillard avait depuis longtemps fait vœu de pauvreté et n’avait pas la moindre corde, cependant il s’adressa au paysan et lui dit :
« retourne à ton campement et comme chaque jour, fais le geste de passer une corde autour du cou de ton âne, et n’oublie pas de feindre de l’attacher à un arbre ».
Perdu pour perdu se dit le paysan, il fit exactement ce que lui avait conseillé le vieil homme.
Le lendemain, dès qu’il fût réveillé, le premier regard du paysan fut pour son âne : il était toujours là !
Après avoir chargé les 3 baudets, il décide de se mettre en route mais là il eut beau faire, tirer sur son âne, le pousser, rien n’y fit.
L’âne refusait de bouger.
Désespéré, il retourne voir l’ermite et lui raconte sa mésaventure.
« As tu pensé à enlever la corde ? » lui demanda-t’il.
« Mais il n’y a pas de corde » ! répondit le paysan
« Pour toi il n’y a pas de corde, mais pour l’âne »…
Le paysan retourne au campement et d’un ample mouvement, il mime le geste de retirer la corde : l’âne le suit sans résistance…
Ne nous moquons pas de cet âne. Ne sommes-nous pas nous aussi, esclaves de nos habitudes, pire, esclaves de nos habitudes