Nouvelle à chute:

Paranoïa

Ce jour là, après un très long et désagréable entretien avec mon professeur de français, qui m’avait injustement recalé au dernier commentaire composé, j’étais seule à la maison, ou du moins, c’est ce que croyais...Jusqu’au moment où je l’entendis, elle pleurait, de ces lamentations perçantes, de ces cris aigus, qu’elle aima tant faire à tout moment de la journée. Mais en cet instant, où je ne voulais que du silence, de la paix, ces hurlements m’agaçaient plus que tout, ils rentraient dans ma tête, et résonnaient dix fois à l'intérieur, j’allais devenir folle... Celle-là, depuis qu’elle était arrivée à la maison, depuis qu’elle était devenue “le nouveau membre de la famille”, je la détestais, elle ne faisait que pleurer, pleurer, et encore pleurer. Je me suis levée de mon lit, prête à détruire tout ce qui se trouverait à travers de mon chemin, et je me suis dirigée vers la pièce voisine, là où elle était. Je ne savais pas comment la faire taire, mais je m’approchai d’elle, la pris par les épaules, et commençai à la secouer. Cela ne paraissait pas avoir d’effet, j’avais même l’impression qu’elle pleurait encore plus fort, exprès pour me rendre folle. Je la pris plus fermement. Elle avait l’air si bien battue, mais si fragile en même temps. J’essayai beaucoup pour la faire taire, mais tout était en vain, elle pleurnichait de plus belles... Et, dans un geste de désespoir, je la jetais brutalement contre l’armoire. L’atmosphère devint tout d’un coup silencieuse. Ce silence, tant espéré, avait un aspect trop sombre, il était trop silencieux... Elle ne pleurait plus, elle ne disait rien. Elle était complètement muette. Je senti un frisson me parcourir le corps, puis j’eu un mauvais pressentiment. Ma rage s’était transformée en panique. Je l’avais tuée, je ne pouvais pas le croire. Qu’allais-je faire? Et s’ils arrivaient? Non. Ils ne pouvaient, ne devaient la voir. Il fallait la cacher. A peine cette pensée avait parcouru ma tête que je