● Au bonheur des dames d’Emile Zola.

I. La découverte d’un vieux quartier de Paris. a. Description d’un endroit lugubre b. Les sentiments de Denise

● Rédaction.

Le texte d’Emile Zola s’ouvre sur l’évocation d’un vieux quartier de Paris, en particulier la boutique de son oncle Baudu. Le lecteur est alors convié à découvrir un endroit sombre et triste et à partager avec Denise, un sentiment de malaise et de répulsion. En effet, le passage évoque d’abord un endroit morne et sombre : autour de la boutique de l’oncle et dans la rue, règne une atmosphère de mort comme le montre la métaphore « un trou glacial » (l. 2) désignant presque la boutique comme une tombe ou un caveau. Le morbide présent dans la première partie du texte est renforcé par le champ lexical de l’obscurité, avec l’emploi de termes « noire », « nuit » (l. 4), « ténèbres » (l.9), « mal éclairée », « lugubre » (l. 10-11) : ce vocabulaire péjoratif et très sombre compose un triste tableau de l’endroit. L’environnement décrit devient alors le symbole d’un monde délabré appartenant au passé, et un vocabulaire de l’archaïsme met cette idée en valeur : nous assistons en effet à la description d’un Paris « ancien » (l. 14), et d’une boutique « antique » (l. 13). D’ailleurs, le champ lexical de la saleté, développé dans ce passage, parachève cette idée d’archaïsme et de délabrement, avec des expressions telles que « eaux sales », « boue épaisse » (l. 7) et l’emploi du verbe « poissait » (l. 7). La ville décrite s’enfonce alors dans les ténèbres, au sein desquelles les individus gagnent l’anonymat, notamment avec l’emploi de la synecdoque « défilé confus de parapluies » (l. 8) : les hommes deviennent alors inanimés et s’effacent sous le symbolisme des parapluies comparés à des « ailes sombres » (l. 9), mettant en exergue une vision inquiétante et mortuaire. Ainsi, les parapluies se substituent aux personnes dans une procession de nouveau morbide ; tel est d’ailleurs le cas de la