Patriotisme
Il suppose donc que l'État soit en mesure d'identifier les secteurs « stratégiques », que la « protection » qu'il prodigue alors ait des conséquences positives et que ces dernières soient suffisamment bénéfiques pour compenser les coûts en terme de subvention et d'investissement étrangers non faits dans le pays.
L'expression a connu un certain succès, ponctuel, dans le langage politicien. En effet, désignant avec un mot nouveau une réalité ancienne, il permet aux tenants du protectionnisme de continuer à y avoir recours malgré le bilan catastrophique des politiques protectionniste. En outre, comme le notait un article du journal Le Monde, parler de patriotisme économique permet de taxer ceux qui s'opposent de mauvais patriotes. Geoffroy Roux de Bézieux, alors président de Croissance Plus, déclarait en 2006 : « On sous-entend que les entrepreneurs ne sont pas des patriotes, qu'ils sont vendus à la mondialisation »[1].
Le patriotisme économique vise essentiellement à la conservation des monopoles étatiques ou des entreprises privées proches du pouvoir. Avec le patriotisme économique, les principes de la réciprocité des échanges et de la mise en concurrence sont bafoués : en effet, une des caractéristiques du patriotisme économique réside aussi dans le fait que, lorsque ces entreprises publiques françaises peuvent racheter les entreprises étrangères, la réciproque est souvent fausse.
Dans le contexte international et européen, les Etats se doivent, en principe, de respecter et d'assumer leur signature. Or, au nom du patriotisme économique, ceux-ci refusent d'honorer leur engagement international et / ou européen ( par exemple, en refusant ou en retardant l'application des directives européennes, abrogeant