Paul valéry : la ceinture
(1871-1945) Poète et essayiste français qui se fixa pour tâche de réfléchir sur le fonctionnement de l'esprit, l'attitude centrale à partir de laquelle les entreprises de la connaissance et les opérations de l'art sont également possibles.
Un héritier du symbolisme :
Paul Valéry naquit le 30 octobre 1871 à Sète : la présence du soleil et de la mer devaient illuminer de nombreuses pages de sa poésie, et le cimetière marin de la ville lui inspirer un poème célèbre.
Valéry poursuivit ses études secondaires à Montpellier. N'ayant pu faire l'École navale, il entra à la faculté de droit (1888) et «dériva cette passion maritime malheureuse vers les lettres et la peinture». Il mena des études peu brillantes par «horreur des choses prescrites». Passionné de poésie, il lut Hugo, Gautier, Baudelaire puis, par l'intermédiaire de À Rebours, de Huysmans, il découvrit les poètes symbolistes, en particulier Verlaine et Mallarmé. C'est sous l'influence de ces lectures qu'il composa ses premiers vers.
Charmes :
Les vingt et un poèmes composant ce recueil se voulaient, selon les termes de Valéry lui-même, une tragédie de l'esprit. Affirmant que «la vie de l'intelligence constitue un univers lyrique incomparable, un drame complet où ne manquent ni l'aventure, ni les passions, ni le comique, ni rien d'humain» (Discours sur Descartes), Valéry retrace dans Charmes un drame de l'intelligence où chaque poème pourrait constituer une étape dans l'aventure de la connaissance. Ici, comme dans la Jeune Parque, la dimension intellectuelle de la poésie n'empêche pas son extrême sensualité, ni sa dimension suggestive, mystérieuse et magique, qu'atteste le titre incantatoire de Charmes (carmen en latin signifie «parole magique», «enchantement»).
La structure du poème :
Le poème La ceinture est un quatorzain de vers octosyllabe et de Rimes embrassées.
Analyse :
Dans ce poème on dégage la personnification d’un coucher de soleil, Vers 1, 2 et 3, en une Danseuse de Ballet,