paulo coelho la cinquieme montagne
MONTAGNE
Marie, conçue sans péché Priez pour nous qui faisons appel à vous Amen
Paulo Coelho
LA CINQUIÈME
MONTAGNE
Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand-Sauvagnargues
Éditions Anne Carrière
Du même auteur chez le même éditeur :
L’Alchimiste, traduction de Jean Orecchioni, 1994.
L’Alchimiste, traduction de Jean Orecchioni, édition illustrée par Mœbius, 1995.
Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré, traduction de Jean Orecchioni, 1995.
Le Pèlerin de Compostelle, traduction de Françoise
Marchand-Sauvagnargues, 1996.
Le Pèlerin de Compostelle, traduction de Françoise
Marchand-Sauvagnargues, édition illustrée de tableaux de Cristina Oiticica et de photos d’Yves Dejardin, 1996.
À A. M., guerrier de la lumière
Note de l’auteur
La thèse centrale de mon livre L’Alchimiste réside dans une phrase que le roi Melchisédech adresse au berger Santiago : « Quand tu veux quelque chose, tout l’univers conspire à te permettre de réaliser ton désir. »
Je crois entièrement à cette affirmation. Cependant, l’acte de vivre son destin comporte une série d’étapes, bien au-delà de notre compréhension, dont l’objectif est de nous ramener sans cesse sur le chemin de notre Légende Personnelle – ou de nous enseigner les leçons nécessaires à l’accomplissement de ce destin. J’illustrerais mieux ce propos, me semble-t-il, en racontant un épisode de ma propre vie.
Le 12 août 1979, j’allai me coucher avec une seule certitude : à trente ans, j’atteignais le sommet de ma carrière de producteur de disques.
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Directeur artistique de CBS au Brésil, je venais d’être invité à me rendre aux États-Unis pour y rencontrer les patrons de la maison de disques et, assurément, ils allaient m’offrir les meilleures conditions pour réaliser tout ce que je désirais dans ce domaine. Bien sûr, mon grand rêve
– être écrivain – avait été mis de côté, mais quelle importance ? En fin de compte, la vie