Pensées
1er § : l’ennui menace l’homme, donc l’homme se dirige vers le divertissement. Au début du paragraphe, l’amplification fait durer l’attente du lecteur (captatio benevolentiæ).
2e et 3e § : Pascal évoque la misère de la condition humaine, la cause en est l’ennui. (« Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans passions, sans affaire, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira du fond de son âme l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. » (131))
Pascal utilise toutes les ressources de la rhétorique afin de montrer au lecteur une intuition fondamentale : les hommes, livrés à eux-mêmes sans le secours de la foi et de la grâce, sont dans la faiblesse et la misère. Le lecteur adopte progessivement le point de vue de Pascal, sans en avoir véritablement