Personnalité et entretien clinique
L’entretien est rendu difficile dans la mesure où la personne interprète sans tenir compte du contexte dans lequel l’action rapportée fut réalisée. Elle doute sans justification aucune de la loyauté de son entourage; fréquemment jalouse, soupçonneuse et dédaigneuse, elle est constamment en alerte, méfiante, sur ses gardes, et tente de trouver une confirmation de ses soupçons dans la réalité. L’entretien risque d’être tendu car la personne est peu disposée à prendre en compte le point de vue de l’autre et peu encline à accepter la critique centrée sur elle ; elle reste froide, distante, rigide.
- Avec la personnalité schizotypique et la personnalité schizoïde
La première montrera une singularité de la pensée avec des croyances, des pensées persécutions, des croyances bizarres, alors que l’indifférence aux relations sociales et la restriction affective infiltreront la seconde. Dans ce cas, le contact est froid, pauvre, peu vivant, et le clinicien peu expérimenté risque de ressentir un sentiment désagréable de solitude et …afficher plus de contenu…
Solitude sans souffrance
- Avec l’histrionique
L’amplitude des réponses émotionnelles, la quête d’attention excessive, la recherche constante de réassurance et d’éloges facilitent l’échange mais le sujet est envahissant, excessif, égocentrique. Il reste très animé, influençables, intuitif, impressionnable, vif, sans authenticité, et il est mal à l’aise quand il n’est pas au centre de l’attention d’autrui; il dramatise et montre peu de tolérance à la frustration. Le clinicien peut ici se laisser entraîner à ne pas respecter les consignes de temps imparti, se trouver lui-même débordé par la quête excessive et parfois sans limites du sujet qui tolère peu qu’on le ramène à la réalité.
- Avec le narcissique
Fonctionnant de façon grandiose en se surestimant tout en manquant d’empathie, le