Petit déjeuner
Provenant du mot latin « disjunare » qui signifie « rompre le jeûne ». Le déjeuner s’est écrit « desjuner », puis « desjeuner » et « déjeûner » avant de perdre l’accent circonflexe en 1783, le terme ayant acquis le sens de prendre un repas plutôt que celui de rompre le jeûne. Au XIX siècle, on écrit indifféremment déjeuner ou déjeuné.
Le déjeuner ou petit déjeuner est le premier repas de la journée, celui qui se prend au lever. Selon les époques et les cultures, son menu et son appellation ont varié. À partir du XIXe siècle, l’appellation « petit déjeuner » a supplanté celle de « déjeuner » dans certaines régions, spécialement en France. Sur le plan de la santé, ce repas revêt une importance particulière pour les enfants et les travailleurs qui exercent des métiers à risque.
Historique : On note, par exemple, que le dauphin, à 13 ans, mange au déjeuner du jambon et du pâté de sanglier et des « poulets fricassés à la sauce blanche ». Par comparaison, son successeur, le roi Louis XIV, va être infiniment plus frugal : il ne déjeune, à 9 heures, que de deux tasses de tisane ou de bouillon qui a cuit toute la nuit pour constituer un consommé « de toute première qualité ».
Au XVII le goût pour les mets purement sucrés se développe; peu à peu, le café, le chocolat (boisson considérée par les jésuites comme « maigre » et donc autorisée les jours de jeûne) et les confitures remplacent le bouillon ou le lait.
Au XVIII selon Jean-Jacques Rousseau, en Angleterre et en Suisse, le déjeuner est un vrai repas qui rassemble tout le monde tandis qu'en France chacun déjeune seul dans sa chambre et même, le plus souvent, ne déjeune pas. On sait cependant que le Régent appréciait une tasse de chocolat. Les enfants du roi Louis XVI déjeunaient de semoule et de bouillon. Dans sa prison de la tour du Temple, ce roi n'avait à sa disposition qu'un morceau de pain et une carafe de limonade et son fils, le dauphin, qu'une tasse de lait ou des fruits. Par