Petite, très petite ruine de Diderot
1.Introduction
Denis Diderot, connu pour être un des grands philosophes des Lumières, a écrit pour La correspondance littéraire, des comptes rendu des salons de l’Académie Royale des Beaux arts durant une période d’environ vingt ans. Cependant le compte rendu du Salon de 1767 « marque le changement d’écriture de régime de l’écriture de Diderot, sa rédaction traîne durant toute l’année 1768, la taille explose et l’objet n’a finalement que peu à voir avec la critique d’art habituelle ». (Diderot, 2008 : 19). C’est d’ailleurs dans celui-ci que Diderot restitue les peintures d’Hubert Robert. En effet c’est la première participation du peintre aux Salons. Hubert Robert est un peintre de paysage, qui a beaucoup dessiné et croqué des paysages en ruines. Cela lui a d’ailleurs valu le Surnom de « Robert des Ruines ». Le texte Petite, très petite ruine présente une critique sur l’effet d’une ekphrasis sur le lecteur. Il vise à montrer les limites d’une description et en soulève les problèmes.
Ainsi nous allons dans un premier temps, nous allons nous intéresser à la description de l’œuvre de Diderot puis nous nous intéresserons à la critique qu’il fait sur la description, puis nous mettrons les deux parties en rapport.

2. La description du tableau
Contrairement aux autres commentaires des tableaux de Robert, Diderot ne commence pas par donner la taille et/ou le format de l’œuvre. En effet il commence par « A droite, […] », il rentre donc ainsi directement dans la description. Celle-ci est une ekphrasis c'est-à-dire une description minutieuse et complète d’une œuvre d’art. Sa description se fait de manière latérale, c’est-à-dire qu’elle débute du coté droit et les éléments s’y ajoutent au fur et à mesure grâce à des connecteurs logiques de « direction »(A droite, au-dessus, au-delà, etc.).
Diderot décrit une scène en ruine, composé de hangars délabrés, de fabrique de pierres en ruine. La scène décrite est parsemé de détails