Peut-on dire "A chacun sa vérité" ?
N’y atil que des vérités individuelles, ou n’existetil qu’une vérité générale ? Pour répondre à cette problématique, on passera par les trois axes de pensée suivants : on distinguera dans les deux premières parties du développement, la vérité personnelle et la vérité générale; l’opinion et la réalité; le jugement et la science. Enfin, on montrera dans quels cas on peut employer l’expression usuelle du sujet, et dans lesquels elle est inadéquate. La vérité se distingue en deux définitions possibles : l’une d’elle est la vérité propre à soi, la vérité personnelle, qu’on qualifie d’opinion ou de jugement. Par exemple, lorsqu’on associe un attribut du sujet à valeur qualitative avec un être humain ou un objet quelconque du monde, il s’agit d’opinion : par exemple, la proposition “Cette femme est belle” est un abus de langage et devrait être employée ainsi : “Je trouve cette femme belle” ou “Cette femme est à mon goût”, car c’est un jugement à valeur personnelle pour le spectateur humain. La seconde définition de la vérité est en fait son sens premier. Il s’agit de la vérité générale. La vérité au sens premier est la simple réalité, comme elle est réellement dans la nature, sans passer par l’imagination d’une quelconque entité pourvue de raison. On peut l’assimiler à la science. Par exemple, toute égalité mathématiquement démontrable est une vérité générale, tel que {(a+b)²=a²+b²+2ab}. Aussi, tout fait réel démontré par calculs mathématiques ainsi que par mesures physiques précises, tout fait scientifiquement démontrable, est une vérité dans le sens de réalité. Ainsi, on sait que la température de surface du Soleil est de 5 778 K (5