Philosophie

Peut-on penser par soi-même ?

L’homme est animal pensant, son essence même est la pensée. Le cogito établit par Descartes, (la pratique d’un doute radical pour parvenir à des vérités) renforce cette idée. En effet, le « je pense donc je suis » fait apparaître l’idée de sujet, l’idée d’individu. L’individu se distingue des animaux de par sa faculté à penser, à faire un retour sur soi. Ce retour sur soi permet une réflexion, une possibilité de douter de tout ce qu’il lui a été appris. L’homme pense, c’est un fait. La question qui se pose donc, c’est de savoir s’il pense seul, c’est-à-dire par lui-même, ou bien s’il est influencé par quelconques éléments extérieurs. Est-il vraiment maître de ses pensées ? Pense-t-il en totale autonomie ou pense-t-on à sa place ? Dans ce dernier cas, comment peut-il se dire libre, s’il n’a pas de pensées libres d’influences ? La question se pose également de savoir qui ou quoi exerce ces influences et comment lui échapper ? Les réponses à ces questions peuvent aider à expliquer comment les hommes se laissent guidés par d’autres, et comment certaines dictatures arrivent à s’imposer assez facilement. Nous allons donc montrer que les hommes détiennent la faculté de penser par eux-mêmes, mais que leur pensée est conditionnée par des éléments externes, et pour finir, comment cette influence a pu se mettre en place, et comment y échapper.

Par définition, les hommes sont capables de penser par eux-mêmes : c’est une de nos particularité, nous sommes des être agissants et pensants.
En effet, comme le dit Alain, « la fonction de pensée ne se délègue point », nul ne peut penser à ma place. La pensée est propre aux hommes, l’acte penser ne peut être effectué à ma place.
L’homme est doté d’une conscience, d’une raison. C’est-à-dire qu’il peut porter un jugement sur ses intentions et ses actes : faire un retour sur soi. Il est également doté d’une conscience psychologique : il peut juger les