Le mensonge est un acte de tromperie, une intention de cacher la vérité. L’homme est conscient de cette manipulation qui parfois en fait son quotidien. Le mensonge est donc universel et naturel. A première vue cet acte est souvent caractérisé comme une action faite sur l’extérieur et non une propre manipulation sur moi-même. Si je me mens à moi-même je me cache une vérité que je connais, j’ai donc une volonté de me tromper moi-même, je me trahis, m’illusionne. J’ai une volonté de me dépasser. Or, pour voir réellement si nous avons la possibilité de nous dépasser en se mentant nous-mêmes il faut d’abord établir une distinction entre le mensonge à l’autre et celui à l’être conscient donc à moi-même. Ceci nous mène à un problème : Est-il possible de se cacher une tromperie à notre propre conscience en étant nous même l’auteur ? Si je me mens à moi-même suis-je celui qui trompe ou bien celui qui est trompé ?
Qu’est ce que le mensonge qui explique son universalité ? Le mensonge est-il vraiment une possibilité essentiellement centrée pour tromper l’autre, l’extérieur ? Le mensonge n’est-il pas au contraire un acte multiple qui permet de dépasser l’homme ? Peut-on alors penser que le mensonge à soi est une possibilité à prendre en compte ?

Qu’est ce que vraiment mentir qui explique son universalité et sa pluralité dans son usage ? Mentir consiste à nier ce que l’on sait en avançant des faits qui sont faux. C’est une intention de tromper, une manipulation qui consiste à déformer volontairement une vérité que l’on connait. Le mensonge a pour but de cacher la vérité ou de la modifier pour parfois adoucir une réalité comme par exemple dans le cas où un médecin cache la vérité à son patient souffrant d’une maladie grave. Selon Saint Augustin dans Le mensonge mentir repose sur la croyance et la conviction. Il peut soit reposer sur la vérité soit sur la fausseté, tout cela dépend de notre croyance en ce jugement. Par exemple lorsque je suis persuadé en ce que l’on me