Le mensonge
Le mensonge exprime une vérité qui ne peut être formulée autrement que par ce biais pour de multiples raisons. Pour l’enfant qui a fait une bêtise, la peur d’être puni peut déclencher le mensonge. Il exprime alors deux vérités, deux réalités : la première est un aveu indirect de sa faute, la deuxième est la peur des conséquences de celle-ci. Le parent lui va prendre le mensonge au premier degré comme une négation de la vérité et va donc justifier sa peur : la punition qui dans ces cas là devient double : la bêtise et le mensonge. Il y a en fait toute une éducation à faire autour du mensonge ou plutôt tout un discours à mettre en place. Le mensonge peut permettre un élargissement de la communication, comme nous l’avons vu, il permet d’exprimer plusieurs réalités en même temps. Il s’agit de commencer cet apprentissage dès le plus jeune âge, car vous savez que le mensonge évolue, qu’il peut devenir dans certains cas un “art” voire une arme. Justement sommes-nous bien armés face au mensonge ? Vous me direz qu’il est facile d’entendre ce qu’exprime réellement un mensonge lorsqu’il est perceptible. Mais lorsqu’on ne sait pas que celui qui s’adresse à nous, ment, comment fait-on ? Est-ce réellement important ? Le menteur de tous les jours, a besoin d’un auditoire. Je pense qu’il faut être deux pour qu’il y ait mensonge. Un pour mentir, un pour entendre le mensonge, y croire, se laisser “berner”. Le menteur va utiliser cette “naiveté” naturelle de l’autre pour faire passer son message.
Quelle est la névrose du menteur ?
Pourquoi le mensonge ? Pourquoi quelqu’un est-il amené à mentir ? C’est dans l’écoute de son mensonge que l’on entend et comprend ce que la personne dit réellement. Le mensonge répond bien sûr à une névrose, et si le mot peut choquer certains, nous dirons qu’il répond à un besoin. Il existe, nous l’avons vu, différents types de mensonge mais finalement ils retraduisent tous une “image de soi” (voir le chapître