Peut on se mettre à la place d'autrui
Intro:
Se mettre à la place d’autrui au sens propre, c’est lui prendre sa place, le déposséder d’une place, et par conséquent se mettre à penser comme lui. Nous pouvons noter qu’ici, « autrui » peut se définir de deux façons, « autre moi » c'est-à-dire un être qui me ressemble, qui appartient à l’humanité, mais aussi comme « autre que moi », c'est-à-dire un être différent de moi, qui a des idées, des principes différents des miens. Il convient ici de trouver ce qui ne pourra jamais coïncider, autrement dit, ce qui appartient à autrui et qui jamais ne nous appartiendra. Est-ce possible, réalisable, d’oublier la particularité de son point de vue pour adopter celui d’autrui, oui bien nos points de vue n’appartiennent qu’à nous, étant ainsi irréductible ?
I/ Il est possible de se mettre à la place des autres car nous voulons les aider, les comprendre
Pour qu'il y ai rapport à autrui, il faut le reconnaître comme un autre "je". Donc être capable de se mettre à sa place. Cela s'appelle la représentation: je me représente autrui comme un sujet pensant: "je". En ce sens il faut remarquer qu'on ne peut se représenter qu'autrui: on ne peut pas essayer, même par la pensée, se mettre à la place d'une pierre ou d'une table (précisément parce que ce sont des choses dépourvues de pensée, pas comme autrui). Ce « déplacement » de moi à autrui peut s’effectuer de différentes manières. Par compassion émotive, la pitié par exemple. Par empathie tout simplement. L'empathie est une notion complexe désignant le mécanisme psychologique par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d'une autre personne, en "se mettant à sa place" sans toutefois les ressentir lui-même. Les théories modernes distinguent aussi l'empathie de la sympathie qui consiste aussi à comprendre les affections d'une autre personne mais qui comporte en plus une dimension affective : alors que l'empathie repose sur une capacité d'imagination, la