a) La position réaliste: Einstein, lors de son discours à l'Académie prussienne des sciences déclare que l'activité du chercheur consiste à chercher des principes théoriques et à en vérifier les conséquences. Mais il souligne qu'il n'y a pas de rapport direct entre l'expérience et la théorie: “Une théorie peut bien être vérifiée par une expérimentation, mais il n'y a aucun chemin qui mène de l'expérience à la création d'une théorie”. En terme philosophique, on qualifie cette position d'anti-inductivisme, c'est-à-dire qu'on que l'on dit qu'on ne peut pas induire une hypothèse de la seule expérience contrairement à ce que pensait Newton: les théories, conclut Einstein, sont des créations, des inventions libres de l'esprit. Mais alors, comment des inventions de l'esprit peuvent-elles expliquer le monde physique? Comment la pensée peut-elle au fond saisir ce qu'est la matière? Il y a là une liaison problématique entre la spéculation et la réalité: (cf. Texte 5 D'Einstein).
Dans ce texte, Einstein pose la question du rapport entre la théorie et le réel dont la rencontre est problématique car le scientifique ne peut jamais être certain que l'image qu'il se forme de la réalité correspond bien à celle-ci. On ne peut donc que croire (le terme de croyance est utilisé trois fois) à une correspondance entre l'esprit et le monde mais on suppose bien que la théorie est douée d'un contenu objectif et qu'elle est bien représentative de la réalité. Cette position qui s'attache à la définition classique de la vérité (comme adéquation entre l'esprit et la chose) est dite réaliste au sens où elle pense que la théorie reste bien la représentation de la réalité. Mais alors, comment des inventions de l'esprit peuvent-elles expliquer le monde physique? Comment la pensée peut-elle au fond saisir ce qu'est la matière? Il y a là une liaison problématique entre la spéculation et la