LA CONSCIENCE
I – Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?
Ainsi posée cette question, on va pouvoir aborder deux questionnements qui relèvent bien de la conscience et qui permettent de conceptualiser la conscience. D’abord parce que la question suppose que je suis capable de me connaître. On essaiera donc de déterminer ce qui me permet de me connaître et on abordera là la conscience puisqu’elle est ce par quoi je me connais. Mais pour répondre à la question, il faut saisir le sens du comparatif « le mieux placé » suppose que même si je peux me connaître, ce n’est pas moi qui y réussis le mieux ; il faudra donc en comprendre les raisons et déterminer alors qui ou quoi peut prétendre mieux me connaître que moi. Il conviendra alors de réfléchir à la question de la connaissance de soi : a-t-elle des limites, faut-il y renoncer ?
1.1 La conscience me permet de me connaître

a) La conscience de soi est au fondement de la connaissance de soi
Ce qui me distingue en effet d’un objet c’est que je suis un sujet et que le premier acte d’un sujet c’est de se saisir par la conscience. Il suffit de placer un animal devant un miroir et un jeune enfant devant le miroir ; mis à part le bébé, il y a de la curiosité puis une capacité à faire une relation entre soi et ce qui à première vue ne serait pas soi. De fait cette capacité à se saisir de ce qui est hors de moi et de ce qui est en moi est bien le propre d’un sujet doué de conscience. Un sujet est celui qui sait ce qui se passe en lui et autour de lui on peut donc supposer évident qu’un sujet est toujours accompagné de savoir sur soi, sur autrui ou sur tous les objets qui l’entourent. Et on pourrait dès lors déclarer comme évident qu’il suffit d’être CONSCIENT DE SOI pour savoir QUI ON EST et tout CE QUI EST. En quoi la conscience me permet-elle de savoir qui je suis ?
On répondra que oui sous l’angle de l’analyse hégélienne qui associe l ’identité à une activité particulière de l’esprit, la