LA DIALECTIQUE DE HEGEL

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La dialectique c'est facile, mais même en philosophie on n'a pas grand chose sans un minimum d'effort. Alors, autant commencer par examiner ce que raconte celui qui a donné à la dialectique l'expression logique jusqu'à présent la plus puissante.

L'unique condition pour comprendre le mécanisme dialectique hégélien, c'est d'avoir la patience de se familiariser avec les outils de base : en soi, par soi, supprimer, dépasser, positif, négatif, etc., à peine une vingtaine, et avec les quatre schémas du raisonnement dialectique (un schème, trois mouvements) ; c'est tout.

Immédiat

Tel qu'il se présente, sans médiation ni intermédiaire.

En général, la médiation de ce qui est immédiat, n'est pas immédiate. Par exemple, l'argent a une valeur immédiate (on peut acheter) ; mais par soi, une pièce de monnaie c'est un bout de métal, alors que la valeur numéraire suppose l'existence d'une forme poussée de rapports sociaux (médiation).

Médiation

Processus dialectique de liaison d'une chose avec une autre.

Quand il y a mouvement de quelque chose à quelque chose (quand on passe d'une chose à une autre), chaque chose est un terme (par exemple, un terme positif et un terme négatif), et le mouvement c'est la médiation.

La médiation est négative s'il s'agit d'un mouvement de négation (moment dialectique) : le néant est la négation de l'être, et la flemme la négation de l'action. Elle est positive s'il s'agit d'un mouvement de dépassement (moment spéculatif).

Le résultat n'est pas quelque chose d'immédiat, il est médiatisé par ce dont il procède et qu'il dépasse : le présent n'est pas immédiat mais médiatisé par l'Histoire, le système décimal n'est pas immédiat mais médiatisé par quelque chose d'empirique, le fait qu'on ait dix doigts, etc.

Cf. poser et position.

Positif

Terme ou détermination en soi première.

(Par exemple, l'être, la pureté, la culture.)