Pierre et jean, maupassant, commentaire du chapitre 8
L’extrait étudié s’inscrit dans le huitième chapitre du roman Pierre et Jean, de Guy de Maupassant. Ce dernier a fait son « apprentissage » littéraire sous la direction de Gustave Flaubert, qui lui a imposé les exigences de l’esthétique réaliste. Il s’est ensuite écarté du naturalisme, voulant donner de la vie une « vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même » (préface de Pierre et Jean). L’influence de l’auteur de Madame Bovary est particulièrement perceptible dans la description d’un salon bourgeois qu’il réalise au sein du texte.
L’intrigue romanesque a donc débuté depuis plusieurs chapitres. Le narrateur est omniscient (« les visiteurs, généralement, étaient émus et séduits », « on comprenait tout de suite », « on avait envie de les friper »). Son attention se porte particulièrement sur une série de quatre gravures, ornant un des murs.
Le « velours» évoque l’intérieur cossu d’une famille relativement fortunée, et introduit une certaine douceur qui contraste avec le terme « frappé ». L’adverbe « toujours » de « toujours recouvert de housses » demeure assez flou au sein de l’extrait. Implique-t-il une installation récente, laissant la décoration de la pièce inachevée, ou au contraire une habitude de la famille qui tient à laisser ses meubles ainsi protégés ? La description se poursuit avec les murs recouverts de « papier à fleurs », qui portent « quatre gravures ». L’expression « par le premier mari » donne une information importante sur l’habitant de la maison. Il s’agit très certainement d’une veuve (ce qui implique une décoration à dominante féminine). Cette supposition est en accord avec le grade de « capitaine » du défunt, qui n’est défini que par cette fonction, et l’on peut alors imaginer que ce dernier est tombé au combat. INTRODUIT MORT, DEUIL La valeur de son statut est un argument de plus qui confirme la thèse de