C’est l’histoire d’une jeune fille, Gaud, qui porte un amour longtemps jugé impossible à Yann un pêcheur d’Islande. Gaud, jeune et belle demoiselle, « fraîche de cœur autant que de figure » s’obstine et ne renonce pas à son amour malgré la distance et le temps qui vont la séparer de Yann. Yann, un garçon fort et robuste, entêté et fière « qui avait le cœur bon mais sa nature était restée un peu sauvage » aime Gaud à sa manière cependant dans son cœur la mer a sans aucun doute la première place. Ce roman a pour cadre et décor la mer d’Islande, ses tempêtes et son brouillard. Pierre Loti nous fait voyager sur la Marie au rythme de la vie difficile mais passionnante des marins et nous fait vivre leurs joies, leurs espoirs et leurs drames.

Avant d’être un roman d’amour, c’est un roman fascinant sur la mer et la vie rude des pêcheurs d’Islande.

Par de longues et poignantes descriptions, Pierre Loti immerge le lecteur dans des paysages bretons à la beauté sauvage où se déroule ce roman marin qui mêle amour et attente, solitude et amitié, vie et mort.
On s’attache à ses personnages, marins islandais qui partent chaque année malgré les risques et les dangers qu’ils courent en pêchant dans la mer d’Islande et tout comme leur femme, leur fiancée, leur mère ou leur sœur, on attend et espère leur retour : « elle le suivit des yeux, lui jetant de toute son âme, cet au revoir toujours incertain que l’on dit aux marins quand ils s’en vont ».
On craint les colères de cette mer qui, extraordinaire, fascinante et terrible à la fois « les lames se faisaient toujours plus hautes, plus follement hautes, et pourtant elles étaient déchiquetées à mesure, on en voyait de grands lambeaux verdâtres, qui étaient de l’eau retombante que le vent jetait de partout », anime tous les paysages et que l’auteur personnifie « la mer commençait /… / à les manger ». Elle donne un rythme et est au cœur du roman.
Et bien sûr, on vibre devant l’amour de Yann et Gaud qui est le fil